Femme fontaine : Tout savoir

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Toutes les femmes sont fontaines. Cette phrase, vous l’avez déjà peut être entendue de nombreuses fois, tout en vous demandant si elle est vraie ou pas. Mais on vous le dit tout de suite la femme fontaine n’est pas un mythe, mais en ce qui concerne le fait que toutes les femmes peuvent éjaculer au point de tremper leurs draps, c’est une autre histoire.

L’orgasme féminin a fait couler beaucoup d’encre, mais ici, nous allons vous aider à connaitre la femme fontaine et à découvrir si vous en êtes une.

Brève histoire sur le phénomène de la femme fontaine

Une femme qui éjacule pendant un orgasme est un phénomène tout à fait normal de nos jours, mais autrefois ce n’était pas le cas. Jusqu’à récemment, les chercheurs et les profanes utilisaient indifféremment les termes « éjaculation féminine » et « femme fontaine » pour décrire une émission involontaire de liquide de la vulve. Des études récentes ont démontré que ces deux termes n’étaient pas identiques. On pensait autrefois, avant la découverte de l’ovulation que la femme éjaculait la même semence que l’homme qui permettait de faire un bébé.

Le Kamasutra (écrit en 200-400 ans après JC) parle de « sperme féminin » qui tombe continuellement. Au 20ème siècle, les scientifiques se sont penchés sur le phénomène sans en révéler cependant toute la physiologie. En 1950, Ernest Grἃfenberg parle de la zone G de la femme qui selon lui est située sur la face antérieure du vagin. Il affirme que cette zone gonfle et produit un liquide lors de l’orgasme, liquide qui est rejeté par les voies urinaires. Lorsque le point G est stimulé, des glandes situées autour de l’urètre produisent un liquide qui peut être expulsé durant l’orgasme chez certaines femmes. Ces glandes sont appelées les glandes de Skène ou glandes para-urétrales.

Femme fontaine : l’éjaculation de la femme

Comme les hommes, les femmes peuvent également éjaculer lors d’une stimulation sexuelle. Cette éjaculation n’a rien à voir avec la lubrification vaginale. Le phénomène de l’éjaculation féminin est le résultat d’un plaisir intense, mais une femme fontaine peut éjaculer rapidement au bout de quelques secondes si elle maitrise bien son corps. Un liquide est alors expulsé du vagin pendant l’orgasme. Ce phénomène est aussi connu sous le nom de giclement.

Le liquide éjaculé est inodore, de goût neutre et liquide comme de l’eau. La quantité varie de quelques gouttes à 50 ml et peut parfois atteindre 300 ml. L’éjaculation féminin implique parfois des sécrétions de la glande de Skene. Les glandes de Skene sont parfois appelées prostate féminine car elles fonctionnent de la même manière que l’éjaculation masculine. Pendant les rapports sexuels, les femmes fontaine éprouvent l’envie de la libération d’éjaculat pendant l’orgasme ou une forte excitation.

Ce liquide clair qui est éjaculé contient de l’urée, de la créatinine et de l’acide urique, ce qui implique qu’il provient des reins et est collecté dans la vessie. Si sa composition est identique à celle de l’urine, de nombreux scientifiques affirment que ce n’est pas de l’urine qui est giclé. Pendant le giclement, la femme expulse un mélange d’urine et d’une substance des glandes du Skene. L’éjaculation chez la femme peut aussi inclure d’une petite libération d’un liquide blanc laiteux qui ne jaillit pas. Ce qui en découle qu’une femme peut éjaculer (liquide en petite quantité qui sort) sans être une femme fontaine (grande quantité de liquide qui sort).

Toutes les femmes sont-elles des femmes fontaines ?

L’expérience de chaque femme avec l’éjaculation est différente car le vagin de chaque femme est différent. Des scientifiques ont démontré que 80 % des femmes expulsent un liquide lors de l’orgasme. Mais souvent, la quantité de ce liquide est insuffisante pour être perçue comme un phénomène de « femme fontaine ». Certaines méthodes pour stimuler le vagin peuvent faire gicler les femmes. Mais certains vagins n’ont pas les glandes du Skene qui sont censées crier le liquide libéré lors de l’éjaculation chez les personnes qui ont des vulves. Certains sexologues affirment qu’on ne nait pas femme fontaine, on le devient. Chaque femme peut devenir une femme fontaine à condition qu’elle connaisse véritablement son corps et qu’elle s’abandonne au moment de jouir.

Femmes fontaine, une question de psychologie

Le phénomène de la femme fontaine est fortement lié à la confiance et à l’abandon qu’une femme peut connaitre avec ses partenaires. Le partenaire est important dans le processus déclenchement du liquide de jouissance. Un homme qui est tourné vers sa partenaire sexuelle, qui est plus attentif au plaisir de cette dernière que du sien, a plus de chances de faire éjaculer abondamment sa partenaire.

Toutes les femmes sont donc des fontaines qui s’ignorent ? Oui c’est tout à fait possible. Il existe tout un tas d’exercices pratiques qui vous permettront d’apprendre à faire jaillir la source de ce plaisir si particulier. Le livre ‘’Femmes fontaines et éjaculation féminin : mythes, controverses et réalités’’, des auteurs Samuel Salama et Pierre Desvaux, comporte ainsi un chapitre d’exercices pratiques pour apprendre à devenir une femme fontaine.  Ces méthodes peuvent fonctionner pour la majorité des femmes et pour la minorité restante cela pourrait prendre du temps. Certaines femmes fontaine découvrent leur statut dès leur premier rapport sexuel, d’autres bien plus tard. La femme fontaine n’est pas une être à part, elle est plurielle.

Comment explorer l’éjaculation féminine ?

Pour explorer l’éjaculation féminine, vous devez l’essayer avec seule ou avec un partenaire pour découvrir ce qui fonctionne pour vous. Certains experts du sexe recommandent de stimuler le point G pour obtenir un orgasme et éjaculer. Seule ou avec un partenaire, essayez de trouver le point G avec vos doigts et/ou des objets sexuel. La pression sur ce fameux point G peut vous faire le besoin d’uriner.

Pour stimuler le point G, vous pouvez essayer certaines idées comme :

  • Utilisez des jouets sexuels spécialement conçus pour stimuler le point G
  • Combinez la stimulation clitoridienne avec la stimulation du point G
  • Utilisez souvent des lubrifiants
  • Appuyez sur vos muscles pubococcygiens lorsque vous approchez de l’orgasme
  • Renforcez vos muscles avec des exercices de Kegel
  • Urinez avant d’essayer d’avoir une éjaculation forte  
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