La représentation du corps nu de la femme est une tradition contemporaine et très appréciée dans l’art occidental. Cette représentation de le femme nue est l’un des thèmes majeurs de l’histoire de l’art depuis la préhistoire. Ces tableaux de femmes nues ont été peints par différents artistes pour montrer entre autres la beauté des femmes.
Certaines représentations de la femme nue ont des histoires assez particulières datant du 6ème au 7ème siècle avant JC. Obsession des peintres, le nu incarne, la beauté, le désir ou l’audace.
Zoom dans cet article, sur les tableaux les plus marquants de femmes nues.
La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, 1485
La Naissance de Vénus est reconnue comme l’une des peintures les plus célèbres de l’histoire. Ce tableau mythique représente l’arrivée de Vénus sur l’ile de Chypre. C’est l’une des toiles les plus emblématiques pour plusieurs raisons. Sur cette toile, on voit Vénus, entièrement nue, qui se tient à l’intérieur d’une coquille Saint-Jacques, dans une posture de statue grecque, portée par le souffle de Zéphyr et accueillie par l’une des Heures de Zeus, représentation du printemps.
Vénus était la déesse grecque de l’amour et de la beauté. Botticelli a voulu insérer dans cette œuvre d’autres figures et métaphores qui créent une scène vraiment impressionnante. L’artiste a peint cette œuvre en 1485 et elle est rapidement devenue célèbre en raison de son côté iconique et des différentes figures représentées sur la toile. Ce tableau de Botticelli est devenu l’une des peintures de nus le plus populaires de tous les temps. On peut admirer ce tableau à la Galerie des offices de Florence en Italie.
Olympia d’Edouard Manet, 1863
Ce tableau d’Edouard Manet fit scandale retentissant lors de sa première exposition au Salon de 1865. C’est une œuvre qui adopte une approche audacieuse et exotique de la figure nue qui autrefois, était soumise à diverses controverses. Cette toile d’Edouard Manet représente au premier plan une femme blanche nue, allongée sur un divan et un châle de cachemire blanc, accoudée sur son bras droit et la main posée sur son entre-jambes.
Manet a terminé cette toile en 1863 et avait affirmé qu’elle était une référence claire aux autres peintures de nus célèbres de la Vénus d’Urbino de Titien et de Maja desnuda de Francisco Goya. A l’image des précédentes œuvres, la femme nue présente sur l’Olympia a son regard fixé sur le spectateur. Au milieu du XIX e siècle, le nu n’est pas toléré s’il est situé dans un espace exotique ou mythologique. Dans l’œuvre de Manet la femme nue est très individualisée, ce qui s’oppose à la traditionnelle idéalisation des nus. L’Olympia d’Edouard Manet est conservée au musée d’Orsay à Paris.
La Maja nue de Francisco Goya, 1800
La mystérieuse Maja nue de Francisco Goya a failli mener le peintre espagnol au bûcher, à une époque où l’inquisition espagnole refuse même les nus mythologiques. La peinture représente une femme nue, allongée sur un canapé recouvert d’un drap blanc et de coussins moelleux. Sa peau nue diffuse une lumière douce comme un rayon de lune. La jolie brune aux courbes sensuelles est allongée d’une manière presque invitante pour ceux qui la regardent.
La toile a été peinte de manière à ce que les regards soient davantage fixé sur le corps exposé de la jeune femme. Maja est un terme espagnol signifiant un membre de la classe inférieure de la société qui se caractérise par sa manière flamboyante de s’habiller et son comportement extraverti. A cette époque c’est peut-être la première fois que la pilosité intime d’une femme « réelle » est dévoilée. Ce tableau de Francisco Goya est considéré comme étant l’un des tableaux les plus célèbres de tous les temps. Cette toile est exposée au musée du Prado à Madrid en Espagne.
L’origine du Monde de Gustave Courbet, 1866
En ce qui concerne les tableaux les plus célèbres de femmes nues, il est impossible de ne pas mentionner ce tableau de Gustave Courbet. L’origine du Monde de Gustave Courbet est un tableau qui a fait scandale auprès du public et des Salons en 1866. Cette œuvre de l’artiste français est sans filtre et met en lumière le nu en rupture totale. Cette époque marque l’avènement de l’exotisme, les nus sont de plus en plus exposés et la sexualité n’était plus un tabou.
Gustave Courbet voulait montrer à travers cette œuvre, la réalité du courant romantique, sans hésiter à la dramatiser. Sur ce tableau, on remarque plus l’intensité des couleurs, des contrastes et de la lumière. L’artiste français met en avant le nu, sans autre justification que le plaisir de se dévoiler. Sans filtre, il dessine le sexe féminin avec audace et franchise qui donnent au tableau son pouvoir de fascination. L’Origine du Monde de Gustave Courbet est exposée au Musée d’Orsay depuis 1955.
La baigneuse Valpinçon d’Ingres, 1808
La baigneuse Valpinçon également connue sous le nom de Grande Baigneuse est une œuvre du peintre français Jean-Auguste Dominique. Ce tableau représente, un corps de femme nu de dos assise au bord d’un lit couvert d’un drap blanc à bordure brodée à jours. Cette femme porte sur sa tête, un turban rouge et blanc. Les lignes du corps sont pures, sans que l’on ne remarque l’ossature. Cette œuvre a été réalisée à Rome, ville dans laquelle le peintre était inscrit en tant que pensionnaire de l’Académie de France.
Cette œuvre a été saluée par la critique et le motif de la figure sera reproduite, avec quelques modifications, dans deux autres œuvres. Ingres a été inspiré par de nombreux autres peintres comme Raphael, qu’il admirait énormément. Cette œuvre est exposée au musée du Louvre.
Nu couché d’Amedeo Modigliani, 1917
Aussi connu sous le nom en anglais Red Nude, le Nu couché est une œuvre peinte en 1917 par Amedeo Modigliani et fait partie de ses œuvres les plus connues. C’est l’une de ses peintures les plus reproduites et exposées. Cette œuvre présente une femme nue allongée sur un drap rouge, le regard tourné vers le spectateur. La femme est placée au centre du tableau, si bien que les extrémités de ses membres ne sont pas complètements visibles. Le corps de la femme est vu d’assez près, qu’on ne retrouve pas d’éléments d’images qui fassent diversion.
Certains critiques affirment que par cette œuvre, Modigliani continue la tradition de de la Vénus d’Urbin de Titien qui glorifie le corps de la femme. Le 9 Novembre 2015 chez Christie’s à New York, le tableau est vendu à l’homme d’affaires chinois Liu Yiqian pour 170 405 000 dollars US.